Apprendre par les effets formateurs du quotidien

Publié le par Pierre Landry

 

Alors que se pose la question de la formation tout au long de la vie, un retour en arrière s’impose. En effet, Abraham Pain était un des rares auteurs à avoir aborder la problématique de l’éducation informelle il y a déjà quinze ans (Pain. A, éducation informelle : les effets formateurs du quotidien, L’Harmattan, 1990).

Quelques extraits : 

« En termes de politiques et de stratégies, accepter l’éducation comme un processus permanent suppose que l’on accorde à l’éducation des adultes la même priorité –quantitative et qualitative- qu’à l’éducation des adolescents… L’impossibilité de prévoir le développement d’évènements futurs … conduit à assumer l’aléatoire comme une situation inévitable. L’éducation apparaît comme un instrument efficace pour développer les compétences des individus afin qu’ils puissent improviser… » (éducation informelle, page39)

« Ce qui apparaît comme nouveau dans la conceptualisation de l’éducation permanente est sa volonté d’analyser tous les aspects : le temps ‘la vie de l’individu), les moyens (reconnaissance d’autres vecteurs éducatifs à côté de l’école) et la référence explicite à un modèle de société. » (éducation informelle, page53)

 

Apprentissage occasionnel ‘sans communication organisée)

Apprentissage dans le cadre familial et social

Communication organisée en vue de l’apprentissage

 

Auto-instruction

Enseignement

Éducation des adultes

 

Institutionnel

Non Institutionnel

Éducation spéciale

Communication non organisée en vue de l’apprentissage

Dans la Classification Internationale Type de l’éducation (en trait plein le noyau fort de l’éducation), l’auto-instruction, l’apprentissage occasionnel et l’apprentissage dans le cadre familial et social en sont exclus … les activités non scolaires forment un ensemble confus qu’il est impossible de décrire simplement ou de soumettre à l’analyse ou à l’évaluation quantitative requises pour une planification méthodique » (éducation informelle, page123)

(Si l’on perd, la nuit, un objet dans la rue, le réflexe est de chercher dans les zones éclairées par les réverbères !)

Cf Article du 7/3/2005 L’éducation non formelle (ce livre ne traitait de l’éducation informelle) Les limites de cette classification de l’éducation sont abordées dans cette article.

« Dans l’éducation informelle, la définition de l’élève sort du carcan administratif pour s’identifier à une action concrète d’interrogation et dialogue que n’importe quel individu peut entamer à partir de sa vie quotidienne pour aller jusqu’au programmes formalisés d’enseignement. Il devient alors un « apprenant » dans le sens fort du terme. » (éducation informelle, page175)

« Nous retenons comme des atouts principaux de l’autoformation : l’attitude active et prédominante de celui qui apprend ; l’approche de l’apprentissage comme une recherche personnelle ; la relation étroite entre savoir et action ; une approche compréhensive qui n’exclut aucun moyen de formation ;l’intégration de la formation à l’action quotidienne de l’individu ; le résultat de la formation en tant qu’action concrète par opposition aux diplômes. » (éducation informelle, page179)

Le titre dernier chapitre : Mettre en œuvre une approche globale de l’éducation, esquisse des propositions toujours d’actualité.

Publié dans apprendretoujours

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